Vous n'avez pas manqué ça, l'équipe de France revient de la FIBA WorldCup avec une médaille de bronze et a officiellement fait son retour dans le haut du panier du basket mondial. Saluons la bravoure et l'investissement du staff, des joueurs de l'équipe de France qui ont sacrifié leur pause estivale pour nous rendre fiers, une fois de plus.
Voici maintenant une courte analyse de cette équipe de France...
Vincent Collet - Le Stratège
Face à l'Espagne, Vincent Collet a livré un modèle de coaching. Tout est minuté dans la tête du sélectionneur qui ne lance jamais un joueur pour le plaisir... On peut parfois lui reprocher ses choix et ses rotations (on l'a d'ailleurs fait) mais dans sa compréhension du jeu, c'est lui qui a le dernier mot car c'est désormais certain, coach Collet analyse en temps réel ce qu'il vient de se passer, ce qui est en cours et ce qui va se passer !
Boris Diaw - Elevez lui une statue !
Le Capitaine des bleus a été un moteur durant cette compétition. Un meneur d'homme comme on en fait rarement, un joueur avec le maillot de l'équipe de France porté à même le coeur. Avec Boris on sent que ça se passe en dehors du terrain, dans les vestiaires et sur le parquet. Au niveau du jeu, encore une fois il a été majestueux et responsable, endossant la cape de leader quand il fallait aller au charbon, énorme respect !
(Boris Diaw en Patron © FIBA.com)
Nicolas Batum - Malgré la pression
Pas simple d'être dans la peau d'un joueur dont on attend beaucoup. Le meilleur marqueur de l'équipe a sorti les griffes dans les moments où il fallait répondre présent. L'équipe de France lui doit sa belle remontée face à la Serbie mais aussi une grande part de sa médaille dans la petite finale. En mission, Batman est resté maître de son jeu, fidèle à lui même...
Florent Piétrus - Le role player
Il est le joueur le plus sélectionné de l'équipe de France. Son rôle sur le terrain est loin de celui qu'il peut avoir en club... rentrant pour une séquence défensive, des rebonds, pour faire une faute... il est l'homme de main que Vincent Collet lance quand il a besoin d'impact. Expérimenté... un cadre !
Mike Gelabale - Le calme dangereux
On pourra dire ce qu'on veut sur Mike Gelabale, il est indispensable. Calme en toute circonstance, il apporte sa défense, son sens du sacrifice et sait marquer les points aux bons moments. Joueur de fond, il fait dans le travail de sape, dans l'usure de l'adversaire et sur le terrain, l'impact de sa présence fait beaucoup de bien à l'équipe.
(Mike Gelabale... un caractère indispensable © FIBA.com)
Thomas Heurtel - Le confiant diabolique
De la folie à la mène Française ? Tient donc... Thomas Heurtel avait lui aussi les yeux rivés sur lui tout au long de la compétition avec un rôle de meneur à assumer. Avec un début de compétition assez chaotique, on a eu plutôt peur et puis, lui comme nous, on s'y est fait ! Ce gars est dingue, confiant au possible, né pour jouer les moments clutchs... combien de demande en mariage a-t-il reçu sur Twitter lorsqu'il a marqué son dernier triple qui a enterré les Espagnols ? Trop difficile de compter !
Antoine Diot - Le sage
La deuxième tête de la mène tricolore. Là où Heurtel va, Antoine ne s'aventure pas. Axé sur une vision du jeu moins fantasque il est l'élément que Collet lance pour modérer le jeu des bleus. Parfait relais du sélectionneur (son coach à Strasbourg) il n'a pas joué la partition du clutch time, laissant ça à son partenaire.
Joffrey Lauvergne - Le futur tueur
Jololo, déjà médaillé à l'Euro a su assumer son rôle à la perfection. Encore considéré comme "jeune" mais sombrant peu à peu dans "l'expérimenté" il a tenu une partie de la raquette, fort de son expérience de l'année en EuroLeague et en Adriatic League. Oui, Joffrey sera en bleu, encore et encore et tant mieux car il le vaut bien et qu'avec lui, la France va encore remporter des médailles.
(Joffrey Lauvergne - Son expérience Européenne apporte beaucoup © FIBA.com)
Evan Fournier - La révélation
Du talent à l'état brut. Ce garçon a simplement éclairé le jeu des bleus par son audace, sa prise de risque et son incroyable maturité face à des expérimentés adversaires comme les Espagnols à qui il a fait la chanson deux fois en slalomant dans la raquette. En plus Evan veut jouer longtemps en bleu... ça tombe bien, on veut de lui longtemps !
Rudy Gobert - La Révélation (bis)
Pas simple de relever le défi dans la raquette pour ce jeune joueur formé à Cholet et en NBA à Utah depuis un an. Plutôt naïf dans beaucoup de matchs de poules, il a su élever son niveau de jeu dans les phases suivantes avec comme consécration son excellent match face aux frères Gasol. Rudy, c'est le futur, tout comme Fournier et Lauvergne.
Kim Tillie - Timide débuts
Rappelé à la dernière minute pour pallier à la blessure de Ian Mahinmi, Kim n'a pas eu le temps de jeu suffisant pour s'exprimer. Lancé trois minutes par-ci par-là, il a forcément eu du mal à trouver ses marques. Question... pourquoi ne pas le mettre en jeu lorsque la Serbie dominait fort en première mi-temps (1/2 finales) ?
Charles Kahudi - peu utilisé
Sans la blessure de Nando De Colo, Charles n'aurait pas été dans cette compétition. Physiquement au dessus et défensivement cablé pour importuner ses adversaires, il n'a que très peu goûté au terrain lui aussi. Même question que pour Tillie, pourquoi ne pas le mettre en jeu face à la Serbie où il aurait pu participer à deux ou trois stops pour relancer la machine.
Edwin Jackson - Rentrées calculées
Avec un tempérament de shooteur, le meilleur marqueur du dernier championnat n'a pas eu une tonne de temps de jeu pour s'exprimer. Chaque rentrée de ce joueur était calculée par Vincent Collet... souvent employé pour apporter du tir lointain, il faisait de brèves apparitions méthodiquement orchestrées par le sélectionneur. Sur le banc, la motivation et l'esprit de groupe de cette star de la Pro A était intacte et ça fait plaisir de voir ça... on vit ensemble, on meurt ensemble.