L'intérieur de l'équipe de France Florent Pietrus est un leader incontestable du groupe de Vincent Collet. Lors de la conférence de presse, l'ancien Palois a parlé de son attachement à la ville de Pau, ainsi que de son rôle au sein de l'équipe de France, notamment auprès des jeunes.
Florent Pietrus : "Cela fait pas mal d'années que l'équipe de France commence sa préparation à Pau, c'est notre Clairefontaine à nous. C'est toujours un réel plaisir de venir enfin sur une terre de basket, qui adore son équipe. Pour moi, c'est spécialement plus d'émotion à chaque fois que je reviens ici. C'est là que j'ai commencé, que j'ai remporté mes premiers titres. C'est donc toujours beaucoup d'émotion."
Malgré les saisons, les années tu as toujours la gnaque pour retrouver l'équipe de France ?
F.P : "Encore plus. Je pense que ce qui nous motive tous, c'est d'aller chercher encore plus et nous sommes ici dans l'optique d'aller chercher quelque chose. La fatigue ou les pépins physiques ont les oublies assez vite."
"Nous avons un nouveau statut à défendre. Les adversaires nous regardent d'une autre façon, et c'est à nous d'assumer ce statut, sachant que nous allons êtes attendu sur chaque rencontre. Je pense que nous avons les épaules assez larges et les joueurs assez expérimentés pour affronter ces matchs avec beaucoup de sérieux."
Avec l'absence de Tony Parker, est-ce que toi, Boris Diaw et Nicolas Batum vous sentez une pression supplémentaire ?
F.P : "Non, je ne pense pas que l'on puisse parler de pression. C'est sûr que maintenant avec l'absence de Tony on redistribue un peu les cartes, mais je pense que la base de l'équipe de France c'est justement d'avoir des joueurs qui arrivent déjà avec la mentalité équipe de France, qui s'intègre déjà au groupe. C'est donc plus facile pour nous de continuer à jouer. C'est dur de remplacer un joueur comme Tony, mais je pense que nous avons les joueurs pour non pas de faire oublier Tony, mais pour que son absence ne puisse pas trop se voir."
Après un match face à la Belgique, comment abordes-tu ce tournoi à Pau ?
F.P : "Nous arrivons avec un tournoi qui est un cran au-dessus c'est vrai. Sans manquer de respect, nous avons toujours commencé nos stages à Pau avec des matchs contre des petites nations de basket, mais là il y a trois gros morceaux. Cela va être trois gros matchs, et je pense que nous aurons beaucoup de choses à améliorer durant ces trois jours."
Le secteur intérieur est encore en construction cet été. Quel est ton rôle avec les jeunes intérieurs et n'est-ce pas frustrant de toujours devoir retravailler l'intérieur ?
F.P : "Mon rôle est d'essayer de les accompagner et de leur montrer que s'ils sont en équipe de France, c'est qu'ils sont déjà importants. Je pense qu'il est important qu'ils s'investissent à fond. Chaque été on ne repart pas de zéro, mais pratiquement. Nous repartons avec de nouveaux intérieurs, un poste clé dans le basket, mais ils arrivent avec un telle mentalité, ils ont tellement envie que pour nous c'est plus facile de nous donner."
"Il n'y a pas du tout de frustration, puisque l'année dernière c'était le même cas et pourtant, nous avons fait une belle campagne. Après, c'est sûr que si nous voulons arriver à nos objectifs, faut commencer dès maintenant, car l'objectif c'est 2016. Personnellement, 2016 commence maintenant pour arriver dans de bonnes conditions, et cela passe par le fait de préparer 2014."
"Rudy Gobert a déjà un rôle important dans l'équipe et il a beaucoup de choses à nous apporter. Forcément, nous serons là pour l'accompagner, parce que le manque d'expérience peut faire défaut. Mais il a les épaules assez larges et le talent pour pouvoir nous aider."
Quels sont les objectifs pour cette coupe du monde ?
F.P : "Je pense que si nous arrivons en demi-finale ce sera déjà bien. Mais on sait que tout peut se jouer sur un match, on l'a bien vu l'année dernière. Pour ce groupe, s'il arrive en demi-finale, sachant que l'Espagne et les USA sont au-dessus, il a une chance de jouer une médaille. Je pense que l'objectif de tout le groupe c'est de jouer les demi-finales."
Tu as regardé ce qui se fait chez tes futurs adversaires en coupe du monde ?
F.P : "Non pas vraiment, parce qu'ils n'ont pas encore commencé les matchs amicaux, mais je sais qui sont dans ces équipes, je les connais. Après je pense que nous aurons le temps de regarder ce qu'ils font. Pour le moment, le plus important c'est de se concentrer sur nous, et essayer de nous améliorer jour après jour."
Tu sors un livre autobiographique prochainement. Peux-tu nous en parler ?
F.P : "Contrairement aux sportifs qui attendent la fin de leur carrière pour l'écrire, moi j'ai eu l'opportunité de le faire maintenant. C'est un livre aussi pour raconter mon histoire, parce que derrière le basketteur de l'équipe de France ou de club il y a pas de mal de choses que les gens ne savent pas. C'est un peu ma façon de raconter mon expérience et de laisser aussi une trace à mes enfants. Je suis sportif, mais je suis avant tout un homme et je pense que mon histoire peut concerner pas mal de gens."
"Je ne parle de basket, je raconte ce que j'ai connu en tant que gamin, en tant qu'adolescent, et ce que j'ai appris pour en arriver jusque-là. C'est un livre qui me tenait vraiment à cœur et je suis vraiment fier de l'avoir terminé. J'ai hâte de l'avoir entre les mains. Je parle de tout, notamment de mon arrivée à Pau, mon adaptation... Il y a des jours où j'ai voulu tout arrêté et j'ai trouvé la force nécessaire pour continuer. J'arrivais dans un club historique de France, et ça m'a aidé de retrouver un peu ce cocon familial. Il y a beaucoup de gens qui m'ont aidé et accompagné tout au long de ma carrière. C'est aussi pour moi, une forme de remerciements à toutes ces personnes."