Conférence de presse de Vincent Collet

Conférence de presse de Vincent Collet

Vincent Collet - Tony Parker - Rudy Gobert - Ian Mahinmi - NBA - Boris Diaw

L'équipe de France est à un tournant de sa préparation pour le mondial avec cette longue semaine à Pau qui va se conclure sur un tournoi de grande qualité avec en opposition la Croatie, la Grèce et la Serbie.

A l'issue d'un entraînement soutenu ce matin, nous avons retrouvés Vincent Collet et Patrick Beesley, le DTN de l'équipe de France lors de la conférence de presse :

 

Patrick Beesley : "C'est toujours avec autant de plaisir que l'on se retrouve à Pau. C'est notre sixième année que nous faisons notre programme de préparation en passant par Pau, et nous n'oublions pas cette fameuse année 2009, où la nouvelle histoire de France s'est construite. Nous revenons toujours ici avec cette idée-là et avec beaucoup de plaisir."

 

"Il faut dire que les conditions ici nous sont favorables. Nous le disons chaque fois, mais le fait d'avoir un hôtel à notre dimension comme la Villa Navarre (dont Boris Diaw est un des propriétaires) est très appréciable pour le staff et les joueurs. Le Palais des Sports reste un outil de qualité pour le travail où nous avons toutes les installations et le club nous reçoit toujours avec qualité."

 

"Boris est arrivé aujourd'hui, il est en forme. Ce qui a changé, c'est que la préparation commençait toujours par Pau. Nous avons déjà quelques jours dans les jambes et avec un match relativement facile. Cette fois on démarre une autre préparation avec un gros tournoi avec des équipes de grandes qualités. C'est toujours agréable de se dire que nous sommes au complet, qu'il n'y a pas de blessé, et de voir que notre capitaine nous a rejoints, puisqu'il avait profité d'un délai de repos supplémentaire compte tenu de sa saison."

 

"Pour ce qui est de la candidature de la France pour l'Euro 2015, tout a été dit je pense. Le dossier a été déposé dans les temps, la commission de contrôle et de validation arrive cette semaine en France, et après le gâteau est dans le four et nous devons attendre le 8 septembre pour connaître la décision."

 

Vincent Collet : "Le deuxième stage doit correspondre à une montée en puissance. Lors du premier stage, nous devions remettre tout le monde en forme, réapprendre les principaux systèmes notamment pour les nouveaux qui ne les connaissent pas. Pour les autres c'était plus un rappel, mais le deuxième stage doit nous permettre d'avancer en terme de précision dans le jeu et dans l'état de forme. On a pu voir physiquement mercredi que nous avions parfois quelques petites difficultés. C'est normal au début. Là, on attend quelque chose de meilleur et de la complicité entre les joueurs. 

 

C'est un stage très important, qui va se concrétiser par un tournoi de très haut niveau. C'est une volonté d'affronter des équipes qui vont être candidates aux places d'honneur de cette coupe du monde. On va commencer par la Croatie puis par la Serbie. A part l'Espagne, au niveau européen on ne fait pas mieux, pour nous permettre de se faire une meilleure idée du groupe. L'entraînement de ce matin a été un bon entraînement (travail sur l'offensif), j'espère que ce sera la même chose cet après-midi (travail défensif).

 

Comment est vécu le titre de champion d'Europe en termes de pression :

 

V.C : "Je pense que c'est une pression positive, du moins pour le moment. Quand arrivera la compétition, il y aura forcément un peu plus de pressions, mais que ce soit les joueurs ou le staff c'est quelque chose qui se vit bien. Ce titre nous donne beaucoup de devoirs, mais pas beaucoup de droits. De plus les attentes du public sur notre parcours et à l'image de ce que les adversaires pensent de nous. Nous nous attendons à ce que nos adversaires soient prêts au moment de nous affronter. C'est à nous alors d'assumer notre statut."

 

Le podium est-il envisageable ?

 

V.C : "On vise déjà les quarts de finale. Il y a déjà le premier écrémage à franchir. Contrairement à l'Euro, une fois que l'on sort des groupes, on passe directement en huitième, dans des séries éliminatoires, c'est comme au football. La marge est très étroite. Nous avons déjà comme objectif de jouer les quarts de finale, ensuite bien sûr nous allons essayer d'aller le plus loin possible."

 

"Mais nous sommes aussi conscients de l'adversité et nous allons évoluer sans notre meilleur joueur Tony Parker, et ce n'est pas rien. Quand on sait ce qu'il a apporté à l'équipe de France ces dernières années, le fait de jouer sans lui nous oblige à inventer une nouvelle façon de fonctionner. On va s'y employer, mais nous n'avons pas les réponses actuellement. Il faudra attendre la compétition pour vraiment mesurer ce dont nous sommes capables, et avec un maximum d'ambition."

 

Avez-vous déjà une idée sur la manière de répartir les responsabilités en l'absence de TP ?

 

V.C : "Nous sommes qu'au début de la préparation, donc pour le moment nous allons mettre notre jeu en place, les matchs qui viennent  ce week-end  vont nous donner un certain nombre de réponses. Pour le moment, personne ne peut savoir totalement comment on va pouvoir pallier l'absence de Tony. De plus, Boris n'est pas encore arrivé."

 

"Il est évident que les responsabilités vont se déplacer, mais toutes nos questions n'ont pas trouver leur réponse. Nous avons forcément des idées comme Nicolas Batum, mais il ne sera pas tout seul à endosser ce rôle. Ce sera plus global. Je ne peux encore rien vous dire puisqu'il faut voir les matchs pour que nous puissions y répondre."

 

Quels sont vos impressions sur le secteur intérieur avec le retour de Ian Mahinmi ou encore Rudy Gobert par rapport au forfait d'Alexis Ajinça ?

 

V.C : "J'ai eu des bonnes impressions. L'absence d'Alexis est forcément un coup dur, et nous aurions pu l'associer avec Rudy Gobert qui a montré de belles choses mercredi. Evidemment, cette absence ne va pas nous faciliter dans la construction de notre équipe, mais on essaye de mettre en place le jeu pour que chacun puisse se l'approprier. La performance de Rudy est effectivement une bonne nouvelle. Mais ce week-end ce sera un autre monde, mais pas uniquement dans le secteur intérieur d'ailleurs. 

 

"La Belgique avait des intérieurs qui fuyaient. Ils ont de bons shooteurs qui pouvaient s'écarter du cercle, mais Rudy était au-dessus d'eux. Mais là, face à la Croatie, notamment face à Tomic, des joueurs qui ont plus de volume, nous verrons ce que cela va donner. Mais attention, j'ai bon espoir, je ne suis pas pessimiste, je suis juste conscient que l'on va rentrer dans une autre adversité. Nous allons voir ce que nous sommes capables de faire."

 

Team USA a perdu un joueur majeur sur une grave blessure. Avez-vous eu peur de voir les Frenchies, notamment le tout jeune Rudy Gobert, rappelés par leurs franchises ?

 

V.C: "Je ne sais pas quoi répondre. Cela concerne tout le monde, pas uniquement Rudy. Paul George joue à Indiana, mais la même chose pouvait arriver à Ian Mahinmi. Je pense que ce n'est pas immédiat, par contre pour le futur, ce n'est pas une bonne nouvelle. Quand on voit déjà Patrick, le travail qu'il fait pour faire rentrer nos joueurs, les choses vont se compliquer. Y a qu'à voir la déclaration de Mark Cuban suite à la blessure de George, et on voit que l'on va avoir plus de difficultés pour rassembler nos joueurs. Ça marque les esprits, mais cela fait partie du sport. Il faut savoir raison garder, mais cela pourrait effectivement devenir un frein pour les relations entre la FIBA et la NBA."

 

A l'issue du stage, le sélectionneur français espère partir avec son groupe définitif de 12 joueurs à Antibes, 13 grand maximum.