Limoges : 2ème – 20 victoires – 10 défaites – Champion de France
Qui aurait parié sur le Limoges CSP en début de saison ? Pas grand monde en fait. Limoges entamait sa deuxième saison en Pro A et sortait d’une saison compliquée durant laquelle l’objectif playoffs n’avait pas été atteint. Pourtant ils avaient fait appel à un grand nom, le grec Panagiotis Giannakis et disposait d’un bel effectif. Mais le président Frédéric Forté a décidé lors de l’intersaison de faire table rase du passé et ne garde que Nobel Boungou-Colo, Joseph Gomis et Fréjus Zerbo. Le club recrute en premier lieu Adrien Moerman, puis c’est Alex Acker qui rejoint le club. Le recrutement commence bien pour le club, puis le 3 juillet, la nouvelle tombe, l’entraineur du Limoges CSP sera, Jean-Marc Dupraz. Alors que tout le monde attendait une ancienne gloire du club, c’est un champion d’Europe qui débarque en Haute-Vienne, mais pas celui attendu. Les interrogations commencent, mais le recrutement continue avec JK Edwards, JR Reynolds, tous deux bien connus du championnat et le poste de meneur est offert à Taurean Green qui débarque d’Italie plus précisément de Barcellona. Comme chaque fois, Le pivot tarde, mais finalement le rookie Alex Oriakhi complète l’effectif.
Mais avant de commencer la saison, Joseph Gomis est suspendu pour dopage, enfin utilisation d’un spray nasal non autorisé. Le club fait le choix de ne pas recruter de troisième meneur et d’attendre le retour de son co-capitaine.
Le club débute bien la saison, même si le basket n’est pas très sexy, mais il est efficace et en 9 journées, le club ne connait que deux fois la défaite. Mais ça c’était avant… Limoges rencontre Strasbourg (tiens tiens…) et se prend une énorme fessée au Rhénus 92-70. Limoges montre alors un bien vilain visage, la déconvenue est collective. On peut se dire que c’est dans la défaite qu’on apprend, mais quelques semaines plus tard, c’est face au Paris-Levallois que Limoges coule. Non couler est bien trop tendre, la défaite est énorme 83-50 ! Limoges alterne alors le moyen et le mauvais. Pourtant par moment le jeu limougeaud peut être agréable, mais le collectif a du mal à se mettre en place. Pourtant Limoges oscille entre la deuxième et la troisième place. Comme quoi, le championnat est compliqué.
Petit à petit, le collectif se met en place et quand les joueurs se mettent à jouer ensemble, le CSP est vraiment très compliqué à jouer. Pourtant, parfois les limougeauds cafouillent, mais la tête du championnat reste toujours à portée.
Limoges enchaîne ensuite trois défaites en quatre rencontres face au Mans, Chalon et Dijon. La fin de saison du club limousin s’annonce alors compliquée, mais cette fois, les joueurs ont semble-t-il retenu la leçon, Jean-Marc Dupraz a dû trouver les mots, Le CSP obtient son billet pour les playoffs face à Antibes, qu’ils relèguent en Pro B, puis enchainent face à l’ASVEL et Paris.
Les quarts de finales face à l’ASVEL sont une formalité pour les limougeauds, peut-être trop car ils se font battre à la maison par Dijon pour le premier match des demies. Mais le Limoges CSP est en mode playoffs et renverse tout, allant battre Dijon dans son antre. Limoges confirme sa fin de saison et se montre collectif, patient, bien en place défensivement, malgré quelques relâchements bien maitrisés. Dijon passe à la trappe. Les finales face à Strasbourg sont compliquées mais trois matchs auront suffi au Limoges CSP pour remporter le titre tant attendu par toute une ville, une région et tous ses supporters…. Après 14 longues années pour eux. Les petites déceptions viennent d’une coupe de France abandonnée face à Boulazac et une Leaders Cup manquée.
Le club retrouve donc l’Euroleague la saison prochaine et Jean-Marc Dupraz prend une belle revanche après deux licenciements.
Les Tops…
Comment ne pas commencer par Nobel Boungou-Colo. Tellement décrié la saison passée en raison de son jeu trop personnel, trop croqueur, cette saison il a su se montrer patient, collectif, bref à l’image de l’équipe. Il a été le joueur le plus régulier de l’équipe à tel point qu’il est nommé par deux fois MVP du mois de janvier et d’avril. Il termine la saison avec 15.1 points 5.1 rebonds pour 14.5 d’évaluation et une nomination au titre de MVP français.
S’il y a bien un joueur qui a montré de l’envie à tous les matchs, qui s’est donné corps et âmes, c’est Adrien Moerman. Il a donné au public limougeaud ce qu’il attendait, un joueur qui mouille son maillot. Il termine avec 12.1 points 8.2 rebonds pour 14.6 d’évaluation.
Les Flops…
Les pivots…. Décidément, le CSP n’arrive pas à trouver un bon pivot. Alex Oriakhi a été inexistant, ne semblant pas comprendre le jeu, puis Eric Wiliams malgré tout son poids n’a pas pesé bien lourd non plus. Le club recrute alors un grand nom : Johan Petro, mais le joueur qui arrive de Chine avec des problèmes au dos ne tient pas ses promesses et parait trop nonchalant sur le terrain ne levant jamais les bras en défense. Seule satisfaction, Fréjus Zerbo qui a montré de belles choses cette saison et s’avérant très important dans ses playoffs, malgré son petit temps de jeu.