Antoine,
Tes larmes ne sont pas que pour toi j’en suis persuadé… des échecs tu en as connu d’autres, des écueils, des critiques, des sifflets… tu en as essuyé quelques uns dans ta carrière.
Mais tes larmes… parce que l’équipe de France, parce que les JO…
Tes larmes elles étaient peut-être pour le maillot que tu portes fièrement parce que nul ne peut ignorer que tu aimes le porter cet étendard-là. Tes larmes elles étaient peut-être pour tes coéquipiers, tes partenaires de 3x3 parce qu’ensemble vous gagnez et ensemble vous perdez, parce qu’ensemble vous auriez voulu porter la France aux JO. Tes larmes elles étaient peut-être parce que merde, là on parle des JO et que ceux d’après sont loin.
Tes larmes étaient certainement pour tout cela réuni, on t’en accorde certaines pour toi oui, parce qu’il faut bien penser à soi un peu mais je devine que pour toi ça n’était pas le plus important à ce moment-là.
Antoine ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre, les victoires au basket se jouent sur des détails, le basket se joue tellement dans les têtes et on ne maîtrise jamais ce qu’il y a dans celles de ses adversaires.
Antoine, en France ce n'est pas tant qu'on aime gagner, c'est surtout qu'on n’aime pas perdre évidemment, qui aime ? Mais Antoine… en France on aime surtout ceux qui comme tu l'as fait donnent tout pour le maillot qu’ils portent, pour le drapeau qu’ils brandissent ! Tant de supporters aimeraient que les joueurs de leurs clubs mouillent davantage le maillot, comme on dit. Antoine on aime ou on n'aime pas, personne ne t’enlèvera cette force d’y croire toujours à fond, de réunir tes coéquipiers au milieu du terrain, de leur taper dans la main, de les applaudir, de te lever du banc… Antoine, on aime ou on n'aime pas mais voir un joueur pleurer parce qu’il ne portera pas haut ses couleurs au JO, tout le monde en rêve. Merci à toi et à tes coéquipiers Charly Pontens, Dominique Gentil et Raphaël Wilson.