103ème Clasico : replongeons-nous dans les grands duels des 30 dernières années

Ce soir à 20h45, l’Élan Béarnais accueille le CSP Limoges pour un match mythique du basket français. La République des Pyrénées nous propose un retour sur les éditions historiques de la rencontre.

Alors que ce mardi 20 mars l’Élan Béarnais Pau-Orthez s’apprête à recevoir le CSP Limoges pour la 103ème édition de ce qui est devenu le Clasico du basket français, le journal local palois La République des Pyrénées nous propose de nous replonger dans l’ambiance des éditions mythiques du Pau-Limoges entre 1986 et 1998, une époque où les deux clubs rivaux ne se contentaient pas de deux petits matches de saison régulière puisqu’ils se croisaient presque chaque année en Play-offs. Le match aura aussi une saveur particulière pour Jean-Fred Morency, formé à l’Élan Béarnais mais portant depuis le début de la saison les couleurs du CSP. Il déclare dans le Populaire du Centre que « tous les ans, retourner à Pau est particulier pour . Mardi, ce sera encore un peu plus spécial. Mais cela reste un match de basket. Comme chaque année, il faudra l'affectif de côté pour être au rendez-vous sur le terrain. »

Sur le plan sportif, gagner à Pau permettrait au CSP de mettre la main sur la 4ème place, menacé par Nanterre et Bourg (les trois équipes sont à 13-10 mais Bourg a perdu contre Pau le samedi 16 mars). Côté Pau, on pense toujours très fort au maintien même si le limogeage de Serge Crevecoeur a su réveiller des joueurs qui ont retrouvé la motivation et l’envie de jouer et a éloigné le club de la zone de relégation.

Alors que cet évènement a perdu de sa superbe dans les années 2000 après les passages des deux clubs par les catégories inférieures, le Clasico redevient peu à peu cet évènement incontournable de la saison. Néanmoins, cet article s’avère salutaire pour ceux des Palois et des Limougeauds qui étaient trop jeunes pour se souvenir de l’ambiance à couper au couteau et de la tension de ces matches de basket.

Dès la saison 1987-1988, La République des Pyrénées nous rappelle que l’enjeu du Clasico dépasse le plan purement sportif puisque George Fisher, l’entraîneur palois, déclare que « un champion de France digne de ce nom ne peut pas éviter de passer par Limoges ou par Orthez » alors que les deux clubs se retrouvent en demi-finales.

En 1995, Thierry Gadou souligne la « chaude ambiance de derby » pour les demi-finales entre le CSP et l’Élan, que Pau-Orthez remportera au terme de la belle à Beaublanc.

Dans ce récapitulatif, on croise aussi, outre les frères Gadou, des joueurs qui ont contribué à forger la légende du duel, mais aussi du basket français. On assiste à l’éclosion de Frédéric Fauthoux, on se remémore les années Richard Dacoury à Limoges et on croise le Gheorghe Muresan d’avant la NBA.

Finalement, ce qui transparaît derrières les petites piques, c’est une admiration et un respect mutuel, ainsi que l’envie des principaux acteurs de se retrouver les uns contre les autres au sommet du championnat pour se disputer le titre de champion. Cette rivalité historique a survécu au retrait de ses principaux acteurs et aux années de disette chez les deux clubs. Mais le prochain épisode, ce mardi soir, aura nécessairement une forte teneur en émotion puisque ce sera le premier Pau-Limoges depuis la disparition subite de Frédéric Forte, légendaire président du CSP qui aura contribué au sauvetage du club et à son retour dans l’élite.