Et si tout simplement le Limoges CSP jouait au basket ?

En ce moment le Limoges CSP est dans un vide difficile à combler sportivement et en plus on n'arrête plus d'en entendre parler à tout bout de champs pour de mauvaises raisons... supporters, joueurs, dirigeants, journalistes, tous sont acteurs dans le climat actuel au pays des Limougeauds... je peux écrire ça ? Oui, bien entendu que je peux et vous avez le droit de ne pas être d'accord !

Pour débuter correctement la lecture de cet article dans lequel je vais vous livrer quelques pensées, préparez vous un Cocktail Brésilien, une Caïpirinha par exemple... montez le chauffage à fond, étendez une serviette sur votre moquette, mettez vous nu... oui oui, nu ! Lancez votre playlist de Chico Buarque et fermez les yeux !

Vous êtes maintenant sur la plage de Copacabana au rythme de la chanson Essa moça tá diferente (merci Schweppes Dry... je me comprends) et vous voyez une foule immense courant et batifolant sur le sable... joueurs, staff, dirigeants du Limoges CSP sourient bêtement à la vie comme dans un mauvais Soap, tout en brandissant une grande banderole #CSPNATION ! Les journalistes du Populaire du centre suivent, puis les supporters... les vrais, les faux... ceux qui disent que les vrais sont des faux et inversement ! Putain que c'est beau, putain que c'est vert !

Cette image, c'est ce que pouvait nous laisser penser le recrutement estival, la folie annuelle d'une nouvelle promesse à Limoges, le CSP et la passion qu'il déchaine derrière lui chaque saison... mais le disque se raye à Limoges, plus rapidement qu'ailleurs certainement car aujourd'hui, début novembre, le disque de Chico Buarque a laissé la place à Marylin Manson criant que le rock est mort (*Rock is Dead - 1999).

Eteignez le chauffage, sortez dehors en plein hiver sans vous couvrir... bienvenue à Limoges, l'endroit où Beaublanc peut autant être le temple de jolies choses que le temple de la connerie.

La Jeep Elite LNB : Championnat "mijeur" (pas une faute de frappe mais mélange de mineur/majeur) Européen. C'est un peu l'élève qui connait toujours la bonne réponse (il est Français donc forcément) et qu'on n'interroge jamais sauf dans les matières les moins importantes.

Le Limoges CSP - Dirigeants : Tenanciers du lourd héritage du regretté Fred Forte, tenanciers de l'héritage du club (et c'est pas cadeau) !

Le Limoges CSP - Joueurs : Des bons gars, professionnels, sous contrat, qui devraient en toute logique jouer en confiance et dans un bon climat mais qui au final sont ceux qui vont au front sans fusil et qui en plus courent avec des boulets aux pieds. S'ils ne signent qu'une seule année on les appelle "des Mercenaires", si ils signent deux on leur prédit d'entrée qu'ils seront virés en cours de mandat. Ils ont constamment le cul entre deux chaises !

Les journalistes : Ennemis jurés des uns, jurés ennemis des autres... ils s'associent aux dirigeants comme aux supporters et s'en dissocient tout aussi facilement. Ils restent volontier neutres car ils ne veulent faire que leur métier (comme tout le monde en fait) et clament leur droit à l'information. Ils n'ont pas d'armes mais des plumes... bien qu'en ce moment ils aient à la fois le goudron ET les plumes !

Les supporters : Cibles Number one des vendeurs de maillots (mais aussi de mayo... t'as compris ?), toujours prêt à aimer ou détester, en guerre et paix permanente, argumentent systématiquement en parlant de la glorieuse histoire du club, c'était mieux avant. Toujours prêt à faire la fête en cas de titre, même s'ils ont conspué les joueurs 90% de la saison ils ne retiennent que les 10% qui restent. Des supporters quoi...

A Limoges on s'aime, on se déteste, on se tape dans le dos, on se congratule, on s'insulte... mais au final on se tire une balle dans le pied systématiquement.

Les joueurs : Samardo Samuels et son comportement ressurgit du passé puis retrouve le groupe après suspension bien que papa Kyle Milling ne soit pas content content... Mam' Jaiteh génialement prolongé à l'intersaison est en passe de découvrir l'Italie avec Fiat Torino car devenu personna non grata au club, London Perrantes, cas sur lequel les plus grands "chirurgiens" "spécialistes" du basket et de la technique sont en train de se pencher (interdit de parler de sa coiffure hein)... les joueurs ne sont pas super contents de ce qu'ils produisent sur le terrain, ils ne comprennent pas forcément pourquoi face à des adversaires c'est moins facile qu'à l'entrainement...

Le Coach : Certains parlent d'un désaveu de Kyle Milling lorsque les dirigeants ont réintégré Samuels dans le groupe. Fred Weis, ancien joueur du Club a jeté un pavé dans la mare il y a quelques jours en disant que J.D. Jackson était en approche pour remplacer Milling... houlala ce qu'il n'a pas dit le grand Fred, tout le monde est tombé sur son dos et ça va qu'il l'a large, le bonhomme. Bref, de quoi améliorer la communication entre le club et l'extérieur. Mais il est content un peu quand même, il est optimiste, c'est un point positif !

Les dirigeants : C'est à croire qu'ils veulent régler des comptes avec tout le monde. La presse se plaint d'eux, la comm' leur limite les accès, ils ne peuvent pas parler aux joueurs comme ils le souhaitent, le club dit que c'est "la faute" de la presse, le public dit que c'est la faute des dirigeants, les dirigeants rejetent cette même faute sur le public car c'est celui qui dit qui est... bla bla bla ! Bref, ils ne sont pas contents...

Les supporters : Ne sont pas content du tout... parce qu'ils ont perdu Samardo Samuels durant une semaine ils ont sifflé le coach de LEUR équipe, Kyle Milling, qui donc du coup, en plus d'avoir été prié d'aller se faire foutre par son joueur, se fait conspuer parce qu'il n'a pas été acheter le gel lubrifiant pour faciliter l'opération ! Ne sont pas content parce qu'Olivier Bourgain a défendu son Coach en disant que c'est pas bien de siffler ! Ne sont pas content parce que c'est pas les bons dirigeants, les bons joueurs, la bonne stratégie, le bon temps de jeu, le bon placement sur le terrain, les bonnes décisions, les bonnes rotations et les bons temps morts...

... Par contre ils sont contents car cette année il y a un joli maillot !!!!

La presse : Mais ils veulent juste informer et parler des problèmes avec des gens qui ne voudraient pas qu'il y ait des problèmes, alors ce n'est pas simple d'aborder ces sujets quoi... et puis c'est pas les bons joueurs en conférence de presse ! Et puis putain, c'est quand même vrai que parler du CSP, que ce soit en bien ou en mal, c'est super vendeur quand même ! Mais... ne sont pas content !

Dès la première défaite, j'ai lu "la saison va être longue", tout le monde avait peur de s'ennuyer alors tout le monde s'accorde pour mettre de l'entropie au business histoire qu'on en parle de ce CSP et de cette CSP Nation qui se délite. Mais c'est pour mieux se relever comme à chaque fois, renaître de ses cendres avec une ou deux arrivées providentielles... mais pour ça il faut juste faire une chose en fait : JOUER AU BASKET ! On est en train de monter toute une histoire pour oublier que les choses peuvent être simples et qu'il faut juste... jouer au basket !

Alors vous voyez, "Je peux écrire ça ?" Oui je peux car Limoges CSP, #CSPNATION, dirigeants, supporters, journalistes, maillots, coachs, joueurs... ce club je l'aime comme vous vous dites l'aimer, tout autant que vous car j'ai grandi avec. Mais aujourd'hui ce que je voudrais bien voir, c'est que chacun reste à sa place et joue au basket. J'espère qu'on s'accorde tous à penser qu'on n'est pas en train de parler d'un truc majeur pour la vie de la planète hein ? On est bien d'accord qu'on parle d'un club qui joue l'EuroCup et la Jeep Elite ? Là le CSP est en train de perdre... sur tous le terrains, qu'on soit bien clair, alors qu'au final on ne parle que de basket ! Un sport, c'est à dire un métier pour les pros, un loisir pour ceux qui les regardent, une aubaine pour les vendeurs de maillots (et de mayo) !