L'Espagne s'impose contre une Pologne accrocheuse
Les hommes de Sergio Scariolo ont été inquiétés par la sélection polonaise mais ont finalement gagné à l'expérience.
L’Espagne a dû s’employer pour venir à bout de la Pologne. Dans ce qui était sans doute l’affiche la plus déséquilibrée de ces quarts de finale, avec le match entre l’Australie et la République tchèque, les hommes du sélectionneur Mike Taylor ont joué les yeux dans les yeux avec une sélection espagnole qui n’a jamais craqué face à ce rival surprenant.
L’Espagne n’a plus la profondeur d’effectif des années précédentes, et Sergio Scariolo a été contraint de restreindre ses rotations. Sur le quart de finale, 6 joueurs ont passé au moins 23 minutes sur le terrain, et 3 (Quino Colom, Javier Beirán et Xavier Rabaseda) ont joué moins de 2 minutes, avec les deux joueurs du FC Barcelone Pau Ribas et Pierre Oriola en relais pour faire souffler les hommes forts.
Face aux extérieurs polonais, ce sont Ricky Rubio (19 points, 9 passes, 5 rebonds, 63,6% de réussite) et Rudy Fernández (16 points et un sublime 5/5 à 3 points) qui ont porté leur sélection, profitant de leur avantage de taille et de puissance. Ils ont été bien épaulés par les frères Hernangómez, Willy terminant à 18 points et Juancho ajoutant 14 points à 3/6 de loin. Quant à Sergio Llull, il n’était pas dans un grand soir et n’a marqué que 4 petits points à 0/4 de loin. Victor Claver continue sur sa lancée en étant précieux sans briller individuellement, mais son énergie et sa mobilité lui permettent de venir aider en défense, de provoquer des pertes de balles et de désorganiser l’attaque adverse. Finalement, Marc Gasol (10 points, 7 passes) a été bien limité par les intérieurs polonais, notamment Adam Hrycaniuk (8 points, 6 rebonds) et Damian Kulig (10 points, 4 passes). Le Raptor s’est mué en liant du jeu offensif avec réussite.
Côté polonais, c’est par l’ancien de Jeep Elite A.J. Slaughter que tout se passe offensivement. Il finit la rencontre à 19 points et 6 passes, ses drives lui permettant de trouver des shooteurs démarqués, notamment Adam Waczynski, qui marque 15 points. Le troisième leader offensif polonais est normalement Mateusz Ponitka mais il n’a pu inscrire que 9 points, compensant par l’activité au rebond avec 11 prises. Finalement, le franco-polonais Aaron Cel, ancien joueur de Jeep Elite passé par Le Mans (champion de France en 2006), Brest, Boulazac, Nantes, Monaco et Gravelines, n’a pas pesé sur le match bien qu’étant présent dans le 5 de départ.
L’Espagne s’impose donc grâce à son expérience et à une base arrière en forme. Ricky Rubio continue de jouer le meilleur basket de sa carrière et donne rendez-vous aux Tchèques ou aux Australiens pour les demi-finales.