Gaëlle Millon : ''J'ai envie de me battre pour le basket''
La très pétillante Gaëlle Millon est à la tête du premier magazine basket sur l'Equipe 21, un combat qu'elle mène depuis longtemps et qu'elle compte poursuivre pour donner plus de place à la balle orange. Elle nous livre ses impressions avant la première de vendredi, à 20h10.
Inside Basket Europe : Bonjour Gaëlle. Tout d'abord merci pour ce nouveau programme basket accessible sur la télévision gratuite. C'est certainement une première pour la balle orange d'avoir une telle programmation sur une chaîne non-payante. Quelles sont vos attentes sur ce magazine ?
Gaëlle Millon : "On se demandait même si nous avions eu une émission consacrée au basket en clair par le passé et je ne le crois pas.
"C'est la continuité de ce que nous faisons depuis plusieurs mois maintenant. Nous avons pu offrir des éditions spéciales sur le basket pendant l'Euro féminin et l'Euro masculin en 2013, et nous avons poursuivi cette année avec la Coupe du Monde."
"L'idée, c'est de se dire que l'actualité basket est riche et qu'elle n'est pas assez, ou peu, traitée en télévision, et même chez nous, il faut le reconnaître. Nous voulons offrir un rendez-vous au public basket et proposer en trente minutes l'ensemble de l'actualité des différents championnats voire plus. J'aimerais aller encore plus loin en donnant notamment les résultats des championnats espoirs, pouvoir donner des informations sur nos Français dans le championnat espagnol, russe et ailleurs."
"Nous voulons aller plus loin qu'un simple récapitulatif des résultats de la Pro A ou de la NBA comme l'an passé, notamment en proposant plus de reportages. Ce que j'attends de ce magazine, c'est que le public réponde présent parce que ça marche comme ça et j'espère que l'on aura une audience qui prouvera que le basket manquait effectivement d'un magazine télé.
ISBE : On vous a beaucoup vu lors de l'Euro féminin en 2013 en France, ainsi que lors de l'Euro masculin en 2013 en Slovénie et récemment encore pour la Coupe du Monde et le parcours de Naterre et Bourges sur la scène européenne. Pourquoi avez-vous choisi de vous investir pour le basket ?
G.M : "En fait, je suis tombée dans le chaudron vert de l'ASVEL quand j'étais toute petite. Mes parents sont de grands passionnés de basket depuis très longtemps. J'ai baigné dans le basket toute ma vie. C'est assez logique ce qui se passe pour le coup."
"C'est vrai que je suis venue sur la NBA un peu sur le tard, je ne suivais pas ce championnat depuis 20 ans. J'avoue que je m'y suis pas mal mise depuis les années Tony Parker, et maintenant je regarde un peu plus la NBA, les résultats etc.. Mais c'est vrai que ma culture NBA n'a pas 20 ans, mais ce sport est en moi depuis le début."
"C'est un sport pour lequel j'ai envie de me battre parce que je pense qu'il y a un vrai public, nous avons de plus en plus de licenciés, nous avons des équipes de France qui font des résultats tous les ans ou presque. Nous avons aussi des équipes qui, j'espère, pourront performer sur plusieurs années sur la scène européenne, nous avons des Français qui s'exportent… Bref nous avons une chance incroyable avec ce sport-là. Il y a encore des choses à faire, tout n'est pas encore verrouillé."
ISBE : D'ailleurs en parlant de chance, la LFB ou encore la LF2 souffre d'un manque de médiatisation à la télé.
G.M : "La médiatisation de la LFB est compliquée et encore plus pour la LF2. Heureusement que l'on a une voire deux locomotives avec Bourges et Montpellier. C'est un championnat malheureusement sous-représenté, c'est évident. Je salue néanmoins l'idée de l'Open LFB parce que c'est un bon moyen de médiatiser la première journée de championnat et de dire que la saison reprend. Après, pour faire un parallèle avec les hommes, la Pro B n'est pas si médiatisée que ça et pourtant nous avons de très beaux duels, une histoire dans ce championnat."
ISBE : Comment avez-vous su vous imposer au sein de l'Equipe, pour faire partie des figures de l'Equipe 21 ?
G.M : "Cela fait bientôt dix ans que je suis à l'Equipe. j'ai commencé en juillet 2005. Forcément avec le temps, ça aide pour s'imposer et faire entendre ses idées. J'ai toujours aimé le basket, je me suis toujours battue pour qu'il puisse y avoir une place pour le basket. Aujourd'hui, je me bats sur toutes les compétitions. Pour donner un exemple, lors du l'Euro 2013, j'avais dit à mon rédacteur chef de l'époque, "tu verras, la France sera championne d'Europe et il ne faut pas louper ça". Du coup, il m'a dit que j'allais faire des éditions spéciales les jours de match. J'avais négocié aussi mon voyage en Slovénie à Ljubljana, comme je savais que la France allait jouer la finale. Il m'a dit, on verra. Et j'ai fini par y aller."
"J'ai pris mon billet d'avion juste après la demi-finale face à l'Espagne à 23h le vendredi, et j'étais dans le premier avion du lendemain. Je pense qu'il s'agit aussi d'abnégation : il faut avoir des certitudes, ne pas avoir peur de quelques remarques, mais au final cela finit par payer. Je pense que tout le monde ici à l'Equipe sait que le basket a de belles histoires à raconter et on l'a vu lorsque nous avons diffusé Nanterre ou Bourges. Cette année, on repart avec l'Eurocoupe. Tout cela nous conforte dans l'idée qu'il faut être présent, et pour cela quoi de mieux qu'un magazine régulier, à la même heure."
"Concernant les espoirs, j'ai l'espoir que ça marche en tout cas (ires) que cela prenne et que le public soit là. Même si nous n'avons "que" trente" minutes de manière hebdomadaire, lorsque je vois le magazine "l'Equipe Type", qui parle exclusivement de foot pendant 40 minutes, je me dis que 30 minutes pour du basket c'est déjà pas mal. Nous verrons après pour apporter plus de contenu."
ISBE : Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter pour ce nouveau magazine et cette nouvelle aventure ?
G.M : "Que ça fonctionne, que nous ayons de belles audiences, de belles surprises sur cette émission et sur l'Eurocoupe, car cette émission est née aussi parce que nous avons les droits et que nous voulons soutenir cette compétition tout au long de l'année."
"On peut aussi souhaiter que les clubs français performent, un bon championnat de France avec du suspense jusqu'au bout. On peut aussi espérer que nos Français cartonnent à l'étranger et si nous pouvions avoir un Repeat pour nos Français des Spurs, ce serait bien et cela nous emmènerait loin dans la saison. Et bien sûr, un superbe Euro 2015 chez nous, parce que l'émission est aussi arrivée grâce à cette compétition."
Rappelez-vous, 20h10, l'Equipe 21 pour le Mag Basket avec Gaëlle Millon.