Le président du STB Le Havre, Thierry Picard ne veut plus de Thomas Drouot sur le banc havrais, c'est clair, il l'a même laissé sous-entendre au quotidien Paris Normandie dans la semaine. Seul soucis, les finances ne permettent pas de limoger l'ancien assistant du PL et ce dernier ne souhaite pas quitter le navire, persuadé qu'il peut encore réussir à faire tourner le vent en sa faveur. A 1-17 en Pro A et éliminé de la FIBA Europe Cup après une dernière défaite face à Zagreb (92-93), le STB Le Havre réalise le pire début de saison d'un club de Pro A depuis 15 ans et joue désormais dans des Docks Océane quasiment vide où les seuls fidèles sont là et souhaiteraient le départ du coach. Pour vous décrire la situation actuelle du côté de Saint-Thomas, nous avons choisi de croiser l'interview du coach et de son président. Pas du tout la même vision de la situation...
Le président du STB ne peut pas clairement dire qu'il ne croit plus au maintien et qu'il ne veut plus de son entraîneur, qu'il avait choisi cet été parmi plusieurs candidats. Mais implicitement, c'est ce que l'on peut comprendre quand on lui demande s'il a déjà évoqué une séparation à l'amiable avec Thomas Drouot :
Oui. Après, dès l'instant où il ne souhaite pas partir, on est un peu coincé.
En effet, Thierry Picard a également précisé qu'il était impossible pour Le Havre (avant-dernière masse salariale de Pro A) de limoger son entraîneur pour y mettre son assistant Guillaume Bac (pressenti depuis plusieurs semaines). Et la raison est essentiellement financière ! Si le STB souhaitait enlever le coaching de l'équipe à Thomas Drouot, il faudrait payer les frais équivalents à une rupture de contrat et payer un salaire minimum à l'actuel assistant de Saint-Thomas et selon les dires du président, c'est financièrement impossible et ce serait refusé par la DNCG. La seule solution serait donc que Coach Drouot jette l'éponge mais il est finalement dans son rôle, celui qu'on lui avait donné à son arrivée et il croit à une possible remontée en cette fin de saison, mais un maintien impliquerait au moins 8 victoires sur les 16 qu'il reste. Mission impossible ? Oui, mais le coach a vraiment l'air d'y croire grâce à son optimisme dont il fait preuve depuis son arrivée au STB et que nous avions déjà relevé il y a quelques semaines.
Thomas Drouot ne fait vraiment plus l'unanimité au Havre et que ce soit du côté des tribunes, dont il a assuré qu'il ne ''s'occupait pas'', mais aussi sur le terrain où ses joueurs semblent totalement désolidarisés de leur entraîneur. La pratique de la langue de bois reste de mise du côté du Havre puisque personne ne dit vraiment ce qu'il pense, d'un côté on a un entraîneur qui croît à un maintien dont il n'a pas vraiment les clés, il y a un président qui ne dit pas clairement qu'il ne veut plus de son head coach, tout en sous-entendant qu'il apprécierait beaucoup qu'il démissionne et des joueurs qui grâce à des mouvements d'humeur prouvent leur mécontentement, mais font preuve d'énormément de retenues dans leurs dires. Il est clair que le match de ce soir face à Rouen, avant-dernier du championnat et voisin géographique.
- Ricardo Greer de retour au STB ?
Cette semaine, le président du Havre a rencontré son ancien joueur Ricardo Greer, parti cet été pour notamment discuter d'un possible retour de l'américain dans les rangs normands. Joueur du Havre en 2002-2003 et la saison dernière, il a passé la quasi intégralité de sa carrière (13 ans) en Pro A. Il a même terminé sur une de ses meilleures saisons dans l'élite française à 37 ans, mais il n'a pas joué de la saison et sa carrière semble terminée... C'est avec beaucoup de lucidité que Thierry Picard a déclaré que si Greer revient au Havre, ce ne sera sûrement pas pour jouer, puisqu'à 37 ans, il paraît peu probable qu'il puisse rechausser les baskets alors qu'il n'a pas joué de la saison. Il a aussi dit qu'actuellement, le new-yorkais n'avait pas les diplômes pour coacher. Après avoir étudié toutes ses possibilités, la plus probable serait de le voir arriver la saison prochaine comme une sorte de conseiller du président, à moins qu'il choisisse de passer ses diplômes. Affaire à suivre...