Certes, on peut omettre la défaite de lundi face à l'ASVEL qui n'est pas une surprise tellement l'effectif de JD Jackson paraît très compétitif cette saison. Mais tout de même, le Paris-Levallois est fantomatique dans ce début de saison après les défaites face au Mans, Rouen et Villeurbanne. Des recrues clairement pas au niveau et une cohésion d'équipe toujours en recherche.
- Des recrues qui posent question...
A commencer par le nouveau meneur US, James Florence qui est sûrement celui qui intrigue le plus. Il n'arrive franchement pas à s'adapter au jeu français et, de plus, il n'a pas les qualités que l'on peut rechercher chez un meneur. Il shoote trop, perd trop de ballons. C'est un meneur gestionnaire qu'il faut au PL et Florence n'en est pas un. Avec 7,7 points à 24% au tir, 3 passes décisives, surtout 4,3 balles perdues et 3,7 fautes par match pour 1,3 d'évaluation par match. Une catastrophe ! L'intérieur Kevin Langford ne satisfait pas non plus avec seulement 7,3 points, 4 rebonds pour 9,3 d'évaluation par match. On attend de la dureté à l'intérieur de la part de Langford et pour l'instant, on attend toujours. Défensivement, l'intérieur US n'existe pas, il n'a pas réalisé un seul contre depuis le début et ne possède quasiment aucune force de dissuasion. Mais surtout, lors du match face à l'ASVEL, les parisiens n'ont capté que 31 rebonds contre 44 pour les verts !
Les seules recrues qui conviennent sont les deux US provenant de l'Elan Chalon : Jason Rich et Eric Dawson qui connaissent eux déjà la Pro A et qui n'ont rien à prouver. En ayant gardé une ossature importante de l'effectif 2014-2015, on pourrait penser qu'Antoine Rigaudeau s'appuyerait sur eux pour espérer remonter, mais non... Le coach du PL préfère laisser l'expérimenté Maleye N'Doye sur le banc car il est le plus petit temps de jeu de l'équipe (13 minutes par match) en étant même derrière le jeune Cyrille Eliezer-Vanerot. Le meilleur parisien depuis le début de la saison est Louis Labeyrie du haut de ses 23 ans qui comptabilise 11 points et 11 rebonds par match pour 23 d'évaluation sur les 3 premiers matchs.
- Un manque de collectif notable.
Le match face à l'ASVEL a été symptomatique du manque de collectif parisien. En manque de solution offensive, le PL a dû s'obstiner à tirer à trois points et, en manque d'adresse, l'addition fut salée. Quand ils n'y arrivaient pas, ils se cantonnaient à jouer des un contre un à l'image de James Florence qui, dans le dernier quart-temps, ne lâchait plus ses ballons pour essayer d'attaquer le cercle en vain. Le mal être parisien se doit au fait qu'il n'y a pas de véritable leader et c'est le pigiste Steed Tchicamboud qui a le mieux rempli ce rôle pour son premier match au sein du PL cette saison. Pourquoi le pigiste fait le job du meneur titulaire ? Nul doute qu'il doit y avoir une véritable solidarité dans le vestiaire face au début de saison compliqué à Levallois, mais sur le terrain il n'y a pas de leader.
- La question Antoine Rigaudeau.
Antoine Rigaudeau est-il l'homme de la situation ? Oui, il a été un grand joueur mais celui-ci n'a rien prouvé en tant qu'entraîneur principal d'une équipe de Pro A, ni en tant qu'assistant. Il n'a aucune expérience sur un banc et quand on se dit qu'il était dans la short list pour succèder à Claude Bergeaud en tant que sélectionneur de l'Equipe de France en 2007... A l'époque, sa non-expérience du métier de coach lui avait été reprochée, mais ça n'a pas posé de question au PL. Cet été, beaucoup se réjouissaient de revoir Rigaudeau dans le basket français alors qu'il avait disparu depuis sa démission du PL en... 2008. Ah oui, ce passage de sa post-carrière a été quelque peu oublié et pourtant. Alors que le Paris Basket Racing fusionnait avec le Levallois Sporting Club, Rigaudeau devient directeur sportif du club puis vice-président de la facette sportive du club. Un poste où il démissionnera après la relégation du club en Pro B, un an après l'arrivée de l'ancien international français. On lui reprochera entre autres, la qualité de son recrutement. Tiens ! Ne serait-ce pas ce qu'on lui reproche depuis le début de la saison du Paris-Levallois ? Il semblerait que si.
Certes, il faut laisser du temps à Antoine Rigaudeau pour s'acclimater à ce nouveau job d'entraîneur principal. Mais 7 ans après, son talent de recruteur semble encore lui faire défaut avec des recrues qui posent question et surtout un collectif qui n'existe toujours pas et ça, c'est bel et bien la faute du staff technique. Il va falloir espérer que le PL relève vite la tête car sinon c'est la tête de Rigaudeau qui pourrait très rapidement être en danger.