Le Lyon Basket Féminin ne devrait pas faire que de la figuration cette saison. En tout cas, Marina Maljkovic semble être très motivée et fixe des objectifs très hauts : une qualification en Coupe d'Europe, voire plus. Alors qu'elle reste sur un des plus beaux étés de sa vie avec un titre de championne d'Europe avec la Serbie, la fille du sorcier Bozidar Maljkovic sort d'une saison compliquée avec Lyon, terminée par une 12ème place. Cette saison, le budget a grandi de 10% et la coach lyonnaise semble vouloir jouer de cet atout pour viser le haut du tableau. Au point de succèder à Bourges ? C'est moins sûr, il faudra avant passer sur des clubs tels que le Tango de Bourges ou encore Lattes-Montpellier.
Marina Maljkovic l'a dit de nombreuses fois, notamment dans cette interview, elle aime beaucoup la France ! Elle aime encore plus ce club du LBF qu'elle était même prête à entraîner en Nationale 3 lorsque le club devait être reléguée administrativement pour de gros problèmes financiers avant d'être maintenu. Et Maljkovic veut marquer la France du basket tout comme son père l'avait fait avec un titre de Champion d'Europe avec le CSP. Voici quelques extraits de l'interview qu'elle a offerte au journal régional sur France 3 Rhône-Alpes où elle confie viser haut...très haut cette saison :
Cette saison, on connaît une année de transition, on était prêt pour ça et ça arrive, c'est quelque chose qui est tout à fait normal dans l'histoire d'un club. Faut pas oublier que ce club existe en première division que depuis 3 ans. On va continuer, on va se battre pour que ce club devienne très important dans le basket féminin français et pourquoi pas européen aussi.
On ne se sent pas bien, c'est une année difficile avec une équipe très jeune d'une moyenne d'âge de 20 ans. On continue, on regarde le futur et pour que le club se stabilise, il faut qu'il y ait une année de transition.
Les dirigeants ont pris des décisions fortes pour qu'on puisse avoir une belle équipe à Lyon et pas dans plusieurs années mais dès cette saison. Je veux jouer une Coupe d'Europe la saison prochaine. Il est même hors de question dans ma carrière que je ne sois pas championne de France et j'aimerais que ce soit avec Lyon.
Je ne le cache pas, la France, c'est mon deuxième pays. Une fois que j'ai fini mon travail en Serbie et de popularisation du basket féminin là-bas par l'équipe nationale et le Partizan Belgrade, j'ai pris la décision de venir ici, logiquement dans mon 2ème pays pour essayer de faire partie de l'histoire du basket féminin dans ce pays et d'apporter toute mon expérience et mon savoir.
En Serbie, on est beaucoup mieux médiatisé, on passe beaucoup plus à la télé, à la radio, sur internet et aux journaux. Donc, il y a beaucoup de choses qui restent à faire en France qui n'est pas normal parce qu'on joue dans des salles où il y a 2.000, 3.000 personnes et le public est là. Si les gens aiment ça, viennent à la salle, pourquoi ne pas pousser le marketing à aider le basket féminin français et que ça devienne beaucoup plus important.
Elle a également réagi sur la possibilité d'une fusion entre le club féminin de Lyon et l'ASVEL comme cela avait fuité dans les médias après l'annonce de l'intérêt de Tony Parker, propriétaire de l'ASVEL, de faire fusionner les deux clubs :
C'est ce que j'ai entendu dire. Je pense que ça serait quelque chose de sûrement très positif pour la ville de Lyon et la région que ces deux grands clubs se rapprochent un tout petit peu et je suis bien placé pour le savoir, y a de grandes choses à faire, un grand potentiel et une grande capacité humaine pour faire de grandes choses. Ca serait quelque chose de vraiment exceptionnel !