Distribuer des sanctions aux clubs de basket est une activité que la fédération maîtrise sur le bout des doigts. En 2015, pas moins de 12 clubs se sont ainsi fait reprendre par l’instance internationale. Si la plupart de ces sanctions voient les clubs perdre entre 2 et 4 places au classement de leur championnat, la sanction du Pinar Karsiyaka est autrement problématique.
En effet, le récent champion de Turquie se trouve dans l’interdiction de recruter depuis le 12 novembre 2014. Le motif ? Le club turc a de nombreuses dettes. Ainsi, en vertu de l’article 3-3000 du règlement de la FIBA, le Pinar Karsiyaka, qui n’a pas respecté ses engagements financiers auprès des agents et des différents partenaires du club, se trouve sous le coup d’une interdiction de recrutement jusqu’à ce que ses dettes soient payées.
L’officialisation du transfert de Joe Ragland au Pinar Karsiyaka est donc une surprise. Si le joueur n’a pas de raison de s’inquiéter pour le paiement de son futur salaire (c’est le principal sponsor du club, Pinar, qui assure le paiement des joueurs), le meneur américain peut s’inquiéter de la validation de son transfert. En effet, si le club ne rembourse pas rapidement ses dettes, la FIBA interdira tout transfert à destination du champion turc.
Si le dénouement de cette histoire est encore inconnu, il est difficile d’imaginer que le club ne remboursera pas ses dettes. Détenteur d’une wild card pour l’EuroLeague le club turc se trouve dans le groupe C, en compagnie notamment de Barcelone et du Panathinaïkos. L’impossibilité de se renforcer pour la saison à venir représente donc un frein énorme pour le champion turc, qui va devoir régler rapidement ses comptes s’il veut conserver son titre et réaliser un beau parcours en Euroleague.
Le cas de la fédération russe montre lui aussi la poigne de fer de la FIBA sur le basket mondial, mais les conséquences sont d’autant plus dévastatrices puisqu’elles pourraient toucher aussi bien les clubs russes que l’équipe nationale de Russie. Ainsi, si les sanctions sont confirmées, les clubs ne pourront pas participer aux compétitions internationales, pire, la Russie pourrait manquer l’Eurobasket.
A l’heure où la FIBA est en guerre contre l’ULEB, ses nouvelles sanctions font couler beaucoup d’encre. De toute évidence, l’été est particulièrement mouvementé au sein de la fédération internationale.