Pour ceux qui souhaitaient voir un match Européen dans les règles de l'art, vous étiez à la bonne adresse en regardant cette finale de l'EuroLeague 2015. Les deux équipes s'étaient accordées pour ne rien laisser de facile à l'adversaire dans ce grand rendez-vous.
- Madrid 78-59 Olympiacos
15-19 | 35-28 | 53-46 | 78-59
Madrid débute le match en tête mais la sortie prématurée pour deux fautes de l'homme en feu du moment au Real, Gustavo Ayon, va un peu déséquilibrer le jeu côté Madrilène, les hommes de Pablo Laso se heurtant de plus à une défense intolérante. C'est donc tout naturellement que les Grecs prennent le dessus à un peu plus de la moitié du quart, profitant de la belle réussite de Matt Lojeski. L'Oly est en tête au bout des 10 minutes.
Le deuxième quart sera encore plus physique que le premier... les fautes seront rapidement utilisées par les visiteurs comme des armes techniques et Madrid se rend la vie impossible en tentant des alley-oops qui ne trouvent que des diables rouges comme receveurs. Oui mais voilà... quand on provoque des fautes il ne faut pas trembler aux lancers et le Pirée, Vassilis Spanoulis en tête, n'est pas adroit avec en première mi-temps 6/14 dans le domaine. Madrid trouve à se regonfler dans ce rythme décousu... les esprits s'échauffent parfois et le Real prend à nouveau les commandes grâce à l'adresse lointaine de Jonas Maciulis et un dernier triple de K.C. Rivers qui fait bien mal aux rouges repoussés à -7 au moment de rentrer aux vestiaires.
Au retour de la pause l'Olympiacos ne sera pas en état de grâce aux tirs et Madrid s'évade un peu plus. Puis les choses s'inversent soudainement puisque Matt Lojeski et Kostas Sloukas trouvent la mire et ramènent leur équipe à égalité. C'est alors que Pablo Laso va avoir un nouveau coup de génie... faire rentrer Jaycee Carroll. Une rentrée plus que rentable puisque l'Américain place trois triples et un panier en un rien de temps. Madrid est de nouveau installé devant.
Dans le dernier quart, les rouges vont souffrir... mais Madrid n'est pas pour autant à l'abris d'un coup de chaud car Los Blancos ne marquent plus. La lumière revient à nouveau dans la BarclayCard Arena lorsque Andres Nocioni, l'hyper actif du jour, rentre un triple pour replacer son équipe à +10. La fin de match sera une pure merveille dans la tradition de Madrilène... les ballons qui reviennent dans les mains, la confiance, les passes et même jusqu'à ce geste de Nacho Rodriguez qui, attendant que le chrono s'égraine sachant la victoire au bout d'une poignée de secondes lance le ballon en fin de possession... l'insolente balle rentre... la suite est confuse alors qu'il reste 13.9 secondes avant la fin... Vassilis Spanoulis sur le banc jette le ballon de rage, il écopera d'une faute technique tout comme Rudy Fernandez et Jonas Maciulis. Ceci ne viendra pas gâcher la fête et Madrid peut célébrer ces champions... après deux finales perdues, cette équipe a prouvé qu'elle était une grande... la plus grande d'Europe cette année !
Du côté des stats...
Le MVP est Andres Nocioni (photo ci-dessus) avec 12 pts - 7 rebonds - 2 passes - 2 contres. Jaycee Carroll 16 pts, Sergio llull 12 pts et Sergio Rodriguez 11 pts. Pour L'Olympiacos, soirée frustrante pour Spanoulis (photo ci-dessous) avec 3 pts - 3 passes - 4 ballons perdus et -2 d'évaluation. 17 pts pour Matt Lojeski, 10 pour Kostas Sloukas et 11 pour Georgios Printezis. 13/30 à 3 pts pour le Real. L'Olympiacos réalise un très laid 12/26 aux lancers... à un tel niveau ça ne pardonne pas.