Demain débute la Leaders Cup, l'occasion pour les huit premières équipes du championnat à l'issue des matchs aller, de son préparer en vue des éventuels playoffs. Cette compétition sans grand enjeu si ce n'est le titre de vainqueur de la Leaders Cup permet aux équipes de se paufiner les schémas tactiques et de juger de l'état de forme de l'équipe. Petit aperçu des quarts de finales de ce vendredi après-midi.
- Strasbourg – Nancy 13h00
Attention, Strasbourg va arriver très très motivé pour cette Leaders Cup, avec la ferme intention de ne pas confirmer l’adage qui dit « Jamais deux sans trois ». En effet après avoir perdu l’année dernière en finale de la première Leaders Cup, Strasbourg c’était à nouveau incliné en finale du championnat de France, deux trophées à sa protée qui se sont donc envolés. Malgré un début de saison moyen du à l’absence de nombreux joueurs lors de la préparation, Strasbourg enchaine désormais les bonnes performances et ce malgré le départ d’Alexis Ajinca. Il faut dire que Strasbourg a recruté du lourd avec David Andersen et Bootsy Thornton, tous deux performants dès leur arrivée. Ces deux recrues sont venues compléter un effectif déjà performant avec Ricardo Greer, Louis Campbell, Antoine Diot… Et même si les automatismes ne sont peut-être pas tout à fait bien encrés, Strasbourg reste l’ogre de cette Pro A.
Qualifié in extremis pour le tournoi, Nancy va avoir à cœur de montrer qu’il mérite largement sa qualification. Et cette équipe possède pléthore de pistoleros avec Austin Nichols (16.3 points), Paul Harris (14.5), Clevin Hannah (11.8) et Rendal Falker (11.0). Le danger peut venir de partout et on peut même rajouter Jean-Michel Mipoka capable de s’enflammer à trois points. Paul Harris est surement l’homme en forme de cette équipe en ce moment, il est inarrêtable depuis quelques matchs et si certains ont voulu s’y frotter, ils s’y sont piqués. Nul doute, Alain Weisz a construit un beau collectif, performant.
Lors du match de championnat, Nancy s’était imposé tout comme en coupe de France… Tiens tiens… Nouvel adage à faire démentir pour Strasbourg ? Surement et Vincent Collet l’avait annoncé après la défaite en coupe de France il faut arrêter de perdre contre Nancy. Toujours est-il que le match sera surement serré avec à la clé un beau spectacle.
- Limoges CSP-Le Mans 15h30
Match de co-leaders pour ce deuxième quart de finale. Le Mans est l’une des équipes en forme de ces dernières semaines ne connaissant qu’une seule défaite depuis noël et c’était face à… Strasbourg, autre co-leader. Limoges devra particulièrement se méfier de Dashaun Wood qui peut s’enflammer facilement, comme il l’a fait lors de la dernière journée face à Chalon cumulant 27 points à 10/15 aux shoots. Sous les panneaux la figure emblématique du club, Joao Paulo Batista fait encore merveille, mais attention, il est capable de prendre de gros trous d’air sur certains matchs. Autre joueur en forme pour Le Mans, Charles Kahudi, il réalise l’une de ses meilleures saisons et sa présence aux rebonds est très importante.
Du côté limougeaud, Nobel Boungou-Colo est l’homme en forme cette saison, tout juste auréolé du titre de MVP du mois de janvier, il va vouloir prouver qu’il est performant sur la durée. Attention aussi, il semble particulièrement apprécier les tournois de ce genre. Souvenez-vous du All Star Game… Adrien Moerman reste lui aussi une valeur sûre de l’équipe et accumule les bons matchs. Le point faible de l’équipe sera sûrement l’irrégularité du collectif qui peut être injouable comme inexistant.
Lors du match de championnat, Le Mans s’était fait laminer par un CSP en grande forme 60 à 86. C’est d’ailleurs à partir de cette rencontre que Limoges est passé en mode « Non non on ne joue pas à l’extérieur » enchaînant les fessées.
Sur le papier léger avantage au Mans qui est sur une très bonne dynamique et qui veut laver l’affront du match aller. Son collectif et son efficacité peuvent faire mal face au club limousin. Malgré tout, ils vont devoir se méfier d’un Limoges CSP certes sur courant alternatif ces derniers temps, mais qui vient de recruter le champion d’Europe Johan Petro. Selon le président Forté, le joueur, bien que qualifié, sera économisé pour cette compétition. Sa venue pourrait donner une nouvelle dynamique à l’équipe. Quant à Eric Williams il va donc disputer ses derniers matchs sous les couleurs du club, aura-t-il ainsi envie de se montrer pour trouver un nouveau club ?
Ce match risque d’être compliqué pour les deux équipes, mais le spectacle sera sans nul doute au rendez-vous.
- Orléans - Paris-Levallois 18h00
Philippe Hervé le coach de l'OLB devrait terminer un cycle en fin de saison en quittant le Loiret, Greg Beugnot a quitté le sien en quittant Chalon et redémarre une période comme coach du PL qui si l'on en juge par ses méthodes de fidélisation et de fidélité, devrait être un bail longue durée. En championnat, il y a deux dynamiques... une qui a très bien débuté la saison, et l'autre qui pourrait très bien la terminer après un début difficile.
Il faut dire que cette année on a entendu parler de Paris... entre une potentielle arrivée des Qataris, un Sean May hors des clous, une bagarre générale, un match à terminer pour 8 secondes, le départ de Jawad Williams lié aux événements justes cités et l'arrivée de l'ami Blake "the Blade" Schilb... rien n'était simple. Alors que le PL avait trouvé l'équilibre en alignant 7 victoires de rang, c'est avec 4 défaites en 5 matchs que l'équipe de la capitale va aborder la LeadersCup.
Pour Orléans, c'était le haut du panier immédiatement et pourtant là encore personne n'attendait la modeste équipe à ce niveau-là après un exercice passé mitigé. Tout comme Paris pourtant, la LeadersCup arrive dans un contexte un peu plus délicat qu'il y a encore quelques semaines...5 défaites en 8 matchs dont les deux derniers, comme son adversaire du soir.
En saison régulière pour le moment, une confrontation et une victoire de 2 pts des Orléannais sur leurs terres (88-86). Orléans est une équipe qui émarge à 40% à 3 pts, Paris se trouve dans ce rayon-là également mais avec moins de tirs tentés (3 de moins en moyenne par match en 19 rencontres). Entre gourmandises et exploits, ces deux équipes peuvent donner autant que reprendre... briller autant que s'effondrer.
La bonne nouvelle c'est qu'une des deux équipes va retrouver le chemin de la victoire vendredi soir. Pour les deux ce sera tout l'un ou tout l'autre. Beaucoup de monde attend Schilb à son niveau des grands soirs et entre passes lumineuses d'Andrew Albicy et cartons à 3 pts de Kyle McAlarney, on ne sait lequel choisir.
- Dijon - Nanterre 20h30
Photo Claire Macel
Les deux anciens rivaux de Pro B de la saison 2010-2011 ont bien mûri ! L'année dernière Nanterre avait cassé la baraque en réalisant la performance de devenir Champion de France Pro A pour la première fois de son histoire et cette saison Dijon est une équipe au sommet dans la compétition. Une affiche inédite en Leaders Cup pour le dernier match des quarts, vendredi soir, voilà de quoi mettre l'eau à la bouche.
Définir de manière simpliste la JDA de Jean-Louis Borg cette saison ? Ce serait de taxer cette équipe d'uniquement défensive ! Le premier match de la saison entre les deux équipes était bien-là pour prouver le contraire... victoire de Dijon 99 à 97 ! C'était si peu du goût de Coach Borg que 104 pts furent marqués en tout par les adversaires des Bourguignons (Gravelines et Le Mans réunis) dans les deux matchs suivants. Non, Dijon, c'est l'attaque par la défense, l'exigence et la dureté d'un coach... mais aussi sa famille de joueurs dont Andre Harris, Ferdinand Prénom ou encore l'indéboulonnable Zach Moss. La méthode paye !
Nanterre est un état d'esprit différent et c'est avec comme arme la fierté et l'unité que les montagnes de Pro A ont bougé l'année dernière, mais aussi on a pu voir quelques cartons en EuroLeague. Car oui... l'EuroLeague n'a pas tué Nanterre comme beaucoup le prédisait, l'EuroLeague n'a pas déshonoré les JSF qui sont allé aussi loin que les derniers clubs Français qui "devaient" cartonner et se qualifier pour le Top16. Comme d'autres en d'autres temps, les JSF se sont arrêtés aux portes du tour suivant, ni plus, ni moins. En championnat les choses vont mieux depuis deux rencontres mais actuellement l'équipe de Pascal Donnadieu paye un coup de mou de 4 matchs entre la 14ème et la 17ème journée et se retrouve à la 8ème place. Mais comme les Franciliens l'ont prouvé la saison dernière... qu’importe la place au classement.
Au niveau des castings des deux équipes, on a choisi de surveiller avec attention Tony Dobbins, mister couteau Suisse, physique et performant, qui après avoir vécu une mauvaise année collective avec Poitiers est venu se réfugier à la JDA. Pour Nanterre, plein de possibilité aussi mais on ressortira un JFL qui lui aussi a franchi de sacrés pallier en Pro B. Jo Passave-Ducteil, joueur aussi sympa dans la vie que à fond sur le parquet va se faire plaisir. Ce joueur sait d'où il vient, et il sait où il veut aller... c'est déjà très bien.
Si l'adresse veut sourire, les défenses vont avoir du pain sur la planche pour exister. Il ne faut pas s'attendre à un match fleuve comme le duel passé en Pro A, mais on voit plutôt un match assez fermé, pourquoi pas avec une prolongation. Difficile de pronostiquer entre une JDA au sommet de son art et des Nanterriens jamais aussi bons que lorsque le ravin menace !